MÉDITATION DU 21 NOVEMBRE 2024
Lecture : Marc 16.9-20
La canonicité de ces versets est
discutée parmi les théologiens et plusieurs versions ont mis cette section
entre crochets ou parenthèses.
Voici les différentes opinions sur la
situation.
1.- Marc aurait terminé son évangile au
verset 8. Les versets 9 à 20 ne seraient pas inspirés.
2.- Marc aurait terminé son évangile au
verset 8 et un autre aurait complété cet évangile, les deux auteurs ayant été
inspirés. Tous les versets seraient canoniques.
3.- Marc a écrit jusqu’au verset 20 et
tous les versets sont canoniques.
De plus, les manuscrits nous montrent
qu’il y a quatre finales différentes qui ont circulé, dont celle qui termine au
verset 8. Ce n’est pas le but dans le cadre d’une méditation de discuter de ces
points.
Il y a cependant le danger de rejeter
les versets 9 à 20 sur la seule base que nous n’aimons pas ce qu’ils disent ou,
à l’inverse, de les reconnaître parce qu’ils vont dans le sens de ce que l’on
croit.
De plus, il m’apparaît sage de ne pas
fonder de doctrines ni de pratiques sur ces versets pour la raison suivante.
Même si l’on étudie la question et que nous adhérions à la canonicité de ces
versets, nous ne pourrions appuyer l’idée que les propos de Jésus concernaient
tous les chrétiens.
Ces versets ne peuvent même pas appuyer
l’idée que tous les croyants puissent faire des miracles [cf. Marc 16.17-18].
La raison est que ceux qui auront cru [v. 17] sont les apôtres qui ne croyaient
pas jusque-là [cf. versets 11, 13, 14]. Les apôtres étaient incrédules et ce
sont eux qui étaient visée. Les miracles demeurent les signes qui distinguaient
les apôtres des autres chrétiens [2 Corinthiens 12.12].
Bien qu’il y ait des arguments en
faveur de la canonicité de cette finale de Marc, il me semble que le poids des
arguments contre l’authenticité de ces versets l’emporte.
Alfred Kuen affirme que « ces
versets ne se trouvent pas dans la plupart des manuscrits les plus anciens et
les plus fiables » [Encyclopédie des difficultés bibliques]. Plus loin,
toujours en parlant de ces versets, il ajoute que « les manuscrits qui les
incluent contiennent des notes des scribes précisant qu’ils sont absents des
anciennes copies grecques et que, dans d’autres copies, ils sont pourvus de
marques indiquant leur caractère suspect ».
Frères et sœurs, le mystère qui entoure
ces versets ne devrait pas ébranler notre confiance dans la Parole de Dieu. Le
témoignage de l’ensemble des Écritures est trop fort.
Père céleste, merci pour ces
théologiens, ces docteurs bibliques qui creusent ce genre de question.
Donne-nous d’accepter que des questions demeurent et que notre intelligence ne
trouve pas toujours satisfaction. Garde-nous humbles et persévérants. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur